FRANCILIEN-HEUREUX

La ville prolonge Melun entre la rive gauche de la Seine et les premières frondaisons de la forêt de Fontainebleau. Elle tire son nom d'un oratoire dédié à la Vierge, « Dame Marie ». L'abbaye cistercienne Notre-Dame du Lys est fondée par Saint Louis et sa mère, Blanche de Castille, en 1244. Les religieuses, venues de l'abbaye de Maubuisson, s'y installent en 1248. Mal gérée, elle perd progressivement tout renom et la Révolution achève sa ruine. Seuls restent le pavillon Chaussy, aujourd’hui le Centre des Musiques Didier Lockwood, et quelques parties du cœur et du transept de l’église.

Le village d’origine se groupe autour de l’église Notre-Dame-de-la-Visitation, reconstruite en 1859, précédée du monument aux morts.

Quelques belles villégiatures se sont installées sur le haut des coteaux comme le château Soubiran autrefois appelé «Les Bas-Bouillants », par opposition à une autre demeure nommée « Les Hauts-Bouillants ». Le parc, à présent communal, permet de découvrir l'architecture originale des communs.

Le château de Mun, à l’orée de la forêt, fait actuellement l’objet d’une opération immobilière. Pour sa part, le discret château de Saint Ange sera encerclé, à partir de 1968, par la construction de l'hideuse Plaine du Lys. Elle accueillera environ 10.000 habitants à l'aube  de 1975. De nos jours près de la moitié des habitants de la ville y demeurent, avec son cortège d’insécurité et de mal vivre comme en témoigne les émeutes de 1997.

Pour ne pas rester sur cette pénible impression, il faut descendre le halage de la Seine jusqu’à l’écart de Vosves, desservi par une gare au milieu de nulle part. Quelques coquettes maisons,  agrémentées de glycines et de lilas, sont perchées au rebord du plateau, et partagent leur quiétude avec un lavoir rustique et le château des vives-eaux, que l’on devine derrière ses hauts murs.