FRANCILIEN-HEUREUX

La plus ancienne seigneurie de Nangis remonte au X^e siècle. Il s'agit d'une forteresse, dénommée le Chastel où loge une garnison chargée de protéger les marchands de Paris se rendant aux foires de Champagne. Un second fief est bâti à l'écart de la route, pour protéger les habitants. Il est dénommé La Motte-Beauvoir, de sa position sur une éminence. Les habitants du Chastel s'installent alors sous la protection de cette seigneurie. Le château de la Motte Beauvoir, avec ses deux vastes cours entourées de bâtiments, protégé par des fossés franchis par  le pont des marquis, ceint d’une épaisse muraille flanquée aux angles de quatre tours rondes, et l’église Saint Martin et Saint Magne, élevée au XIII^e siècle, en face du château, forment un ensemble architectural exceptionnel.

Au cœur du bourg, on croise la pittoresque maison des Piliers, l’insolite façade de l’ancien hôtel Tournebride, et la halle en fonte qui en 1833 remplaça l’ancienne halle aux blés.

Au 19^e siècle, une sucrerie, créée par un regroupement d'exploitants, participe aux débuts de la culture intensive de la betterave dans la région. Toujours en activité, elle est le plus important employeur de Nangis. À la même époque, le chemin de fer est lui aussi à l'origine de la croissance de la ville. L’avenue de la gare et le boulevard de ceinture verront fleurir de belles propriétés bourgeoises.