IVRY SUR SEINE (novembre 2005)
Le Port
Le quartier porte bien son nom, car dans le genre sordide, on ne fait guère mieux ! Derrière de hauts murs clôturant des rues désertes, on trouve usines et entrepôts sinistres plaqués entre la Seine et les voies ferrées. Les rares commerces, quelques cafés, le centre commercial « grand ciel » et une poignée de maisons lugubres, semblent s’être égarés dans ce décor glauque. Rue des petits hôtels, quelques pavillons presque avenants surnagent dans cet univers nauséabond. Rue George Simonet, là aussi, quelques maisons de banlieue traditionnelle se nichent contre la voie ferrée et pour finir, 3 rue Ernest Renan, joli pavillon à la façade noyée de vigne vierge avec une tourelle d’ardoise.
Le Centre
La manufacture des œillets, rue Raspail est un beau bâtiment de briques et de verre, style Eiffel, occupé actuellement par l’ESAA.
La Cité Gagarine, symbole de la ville, s'ouvre sur le parc départemental des Cormailles, en cours d’achèvement. C'est, à deux pas de la mairie, un espace vert moderne, aéré, remarquablement agencé avec des bassins, des coins d’herbe folle, une vigne, et une colline artificielle offrant une vision panoramique sur la ville.
À la sortie de la bouche de métro, la vision de Saint Pierre Saint Paul, église de campagne sur une pente avec sa place rurale et son petit cimetière attenant, jure quelques peu au milieu d’un univers de béton.
Fort Parmentier
L’hôpital Charles Foix aligne ses façades symétriques et austères le long de jardins à la française : au centre, jolie chapelle. Le fort d’Ivry est remarquablement conservé : outre des bâtiments militaires et des terrains de sport, on trouve dans les fossés et les casemates, une multitude d’insolites jardins ouvriers.
Mirabeau
Il offre une vision plus conforme des communes voisines de Paris avec ses bicoques et autres entrepôts, vestiges d’un artisanat moribond, comme dans la rue des jardins ou bien rue Jean Dormoy. Combien de temps encore la rue Albert Thomas, sente buissonnière, serpentera-t-elle à flanc de coteau, abritant de discrètes maisons et le bucolique jardin potager du sentier des vignes ? Les promoteurs doivent bouillir.
La rue Pierre Villard, ruelle des plus discrètes s’achève sur la rambarde du périphérique et offre un asile temporaire à quelques villas désuètes dont les jours, là aussi, sont comptés. Toujours dans le même secteur, 45 rue Louis Bertrand, une étrange tourelle de brique simili-médiévale avec ses créneaux surveille le port d’Ivry et la barrière de Paris.
Petit Ivry
Au croisement des rues Paul Bert et Barbès se dresse héroïque, le moulin à vent d’Ivry, ses ailes contemplant la morne pelouse à ses pieds et les cités environnantes. Rue et impasse Roger Buessard, vestige d’un autre temps, quelques maisons hétéroclites jalousement entretenues et fleuries subsistent contre cités et tours. Dans la rue Jules Ferry, c’est un amusant alignement d’une trentaine de maisons jumelles qui retient l’attention : sans doute les logements de service du dépôt d’autobus attenant.
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