LA FERTÉ GAUCHER (mai 2014)
Vers 1040, Gaucher, seigneur de la cour et propriétaire de grands domaines en Brie, établit une ville sur le cours du Morin, "Fort de Gaucher". Ami de son voisin, le comte de Champagne, il épouse l'une de ses filles qui lui apporte en dot la terre de Montmirail. L’église Saint Romain sera bâtie un siècle plus tard. À la Révolution, la ville devient « La Ferté-sur-Morin ».
Le cœur de cette paisible ville provinciale regorge de curiosités. Il faut s’attarder sur les maisons de maître, à l’image de la maison du Prieur, superbe exemple de l’architecture bourgeoise du 19e siècle avec ses jardins ouvrant sur les bras du Morin. Sur une ile de la rivière, l’ancienne chapelle Saint Martin sera érigée au XIe siècle par la femme de Gaucher.
Nombre de moulins bordent encore ses rives, comme celui de la rue du Poitou, celui abritant l’office de tourisme, sans oublier le moulin des grenouilles proche du joli parc du même nom, ou vers l’amont le moulin de la Maison Dieu.
La place du marché, poumon de la commune, a conservé quelques commerces tout droit sortis des siècles passés, comme l’ancienne pharmacie Noël qui s’orne au 1er étage des statues d’Esculape et d’Hygié, accolée au fameux restaurant « le Sauvage » bien connu des gastronomes, ou encore l’antique devanture de la quincaillerie Legraverend.
N’oublions pas le grand bassin, faisant face à la mairie installée dans l'ancien bailli seigneurial.
Le couvent saint Clair, non loin de là, est occupé désormais par des appartements. La ville abritait autrefois un important commerce de bestiaux. Le conseil municipal décida donc de construire une halle aux veaux en 1867. Elle deviendra un cinéma avant de se muer en salle polyvalente.
La pittoresque gare de la commune, à l’entrée de la ville, n’accueille plus que des autocars direction Coulommiers. Vers l’est, une piste cyclable mène à la station de départ du vélo rail à Lescherolles. La Ferté-Gaucher est l'une des rares communes de Seine-et-Marne à posséder un monument aux morts de la guerre de 1870. À l'origine, seule la stèle pyramidale de gauche existe. Elle est érigée en 1891. En 1922 et 1923 seront édifiés la seconde colonne et le cénotaphe central où figurent les noms de 527 combattants du canton tombés au cours de la première guerre mondiale.
Autres curiosités dans cette pittoresque ville au charme suranné, un rustique trompe l’œil qui accueille les visiteurs à l’un des carrefours, et une élégante tourelle à l’entrée de l’écart de la maison Dieu.
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