MONTCHAUVET (avril 2017)
Un promontoire isolé, dominant la vallée de la Vaucouleurs franchit par un pont médiéval, fournit un site idéal pour l'établissement d'une place fortifiée, à proximité de la frontière entre le domaine royal et le duché de Normandie. La motte féodale originelle est entourée d'une enceinte à l'intérieur de laquelle se développe une population bourgeoise.
La situation géographique de la cité l'expose aux affrontements entre les armées française et anglaise pendant la guerre de Cent Ans. Charles V démolit le château. Henri IV, après la bataille d'Ivry en 1590, prend la ville devenue ligueuse au duc de Mayenne et démantèle les remparts. La porte de Bretagne restant l’unique témoin de ces fortifications. À proximité, une maison à colombage est considérée comme la plus ancienne du village.
L’église Sainte Marie Madeleine est la survivante des deux édifices religieux construits au XIIe siècle. Dédiée primitivement à Saint Fiacre, elle ne sera placée sous le vocable de Sainte Madeleine qu'après la destruction de l'autre église. Le clocher est déjà fissuré lorsque, le 1er décembre 1909, un violent ouragan l'éventre. Malgré les protestations de la population, le maire, le fait dynamiter le 25 mai 1910. Sa chute provoque des dommages considérables à l'église et dans les maisons voisines.
Le maire Jean Richepin, propriétaire du château de Trois Fontaines, fera reconstruire à ses frais la tour et le clocher en 1912. Poète et académicien, il contribuera à la redécouverte et à la mise en valeur du site avec que Marcel Aymé, dont l’auberge du village, « la jument verte » rappelle le souvenir.
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