JOUARRE
Au VIIe siècle, le vénérable Adon fonde l'abbaye Notre-Dame. Dès sa fondation, cette abbaye est le centre d'un rayonnement spirituel très important, lié aux fondations de Rebais par Saint Ouen, Reuil-en-Brie par saint Radon, Chelles ou encore Faremoutiers. Malgré les diverses invasions que subit la région et les incendies causés par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans, l'abbaye se relève toujours. À la Révolution, le plan de Jouarre est fortement bouleversé et une grande partie des constructions abbatiales est détruite pour permettre le passage de rues au cœur du bourg. De la prestigieuse abbaye il reste de nos jours, la crypte Saint Paul, un des édifices mérovingiens les mieux conservés d'Europe abritant les sarcophages des fondateurs de l'abbaye, Adon, fondateur du monastère Sainte Telchilde, première abbesse, et Saint Agilbert, orné de bas-reliefs typiques de la sculpture du VIIe siècle,
Et une tour romane, brûlée par les Anglais et restaurée au XVIe siècle qui servira d'observatoire pour l'artillerie alliée lors de la bataille de la Marne.
Toute proche, l’église Saint Pierre Saint Paul abrite une exceptionnelle mise au tombeau, ainsi qu’une touchante piéta.
Pour finir la mairie est logée dans l’ancien bâtiment des gardes de l’abbaye qui ouvre sur la grande place du bourg.
En contrebas, sur le cours du Petit Morin on croise Courcelles sous Jouarre, charmant hameau étagé sur un coteau ou l’on peut découvrir une mairie annexe rustique et un pont de traverse de l’aqueduc de la Dhuys enjambant la rivière.
En septembre 1914, le château de Perreuse accueillit l’une des plus grands hôpitaux de campagne de la région. Sa vocation médicale se poursuit puisque c’est actuellement une maison de repos. Autre domaine important, le château de Venteuil qui domine la ville offrant un spectacle magnifique sur le confluent et en toile de fond le méandre de Sainte Aulde.
Tout au sud du territoire communal, l’un des plus étendu de Seine-et-Marne, en se dirigeant vers Coulommiers on croise L'ancien logis du manoir de Nolongue dont l'édifice principal a été sauvegardé. Jehan de Brie, auteur d'un traité de bergerie intitulé « le bon berger », y séjourna.